Certaines tâches traînent. Elles reviennent chaque semaine dans ta to‑do list, sans jamais avancer.
Pas parce qu’elles sont techniquement complexes.
Ni parce que tu les as oubliées.
Mais parce que tu les évites. Encore et encore. Et souvent, cette éviction n’a rien à voir avec l’organisation : elle touche quelque chose de plus subtil, de plus intime : une émotion.
Ce n’est pas la tâche qui bloque. C’est ce qu’elle représente.
Pourquoi certaines tâches restent bloquées
Prenons un exemple concret. Sophie voulait envoyer un questionnaire de feedback à ses clientes. Elle avait les questions, même un brouillon dans son Drive.
Mais ça restait bloqué. Semaine après semaine.
Un jour, elle m’a dit :
“J’ai peur. Peur de ce que je vais lire. Peur qu’on me dise que je n’ai pas été à la hauteur.”
Ce n’était pas un simple oubli. C’était une peur. Une charge émotionnelle. Tant qu’elle n’était pas nommée, la tâche ne pouvait pas avancer.
Ce que dit la recherche sur la procrastination émotionnelle
Ce type de blocage est courant — et totalement humain. Selon Timothy Pychyl, professeur à l’Université Carleton (Canada) :
“On ne procrastine pas à cause d’un manque de discipline, mais pour éviter des émotions désagréables.”
Culpabilité, doute, peur d’échouer ou même peur de réussir… On évite la tâche non pas pour sa difficulté, mais pour ce qu’elle réveille en nous.
source externe : American Psychological Association
Une méthode simple pour identifier l’émotion cachée
Voici une méthode douce pour alléger ce blocage. Pas besoin d’outils sophistiqués. Juste un peu d’espace et d’attention.
- Choisis une tâche figée
Celle qui revient chaque semaine sans bouger : un mail, une mise à jour, une relance. - Demande-toi :
“Qu’est-ce que je ressens quand je pense à cette tâche ?”
Note : colère, fatigue, anxiété, honte…
Puis : “Qu’est-ce que cette tâche représente pour moi ?”
→ Risque de jugement ? Perte de légitimité ? Souvenir inconfortable ? Rien que nommer l’émotion allège le poids.
7 techniques douces pour relâcher la pression
- Respiration profonde
Inspire lentement par le nez, expire doucement par la bouche.
Fais-le cinq fois. Cela régule le stress et calme le corps. - Observation sans jugement
Note ce que tu ressens, ce que tu penses. Sans chercher à corriger.
Tu ramènes ton attention à l’instant présent. - Visualisation apaisante
Imagine-toi en train d’accomplir cette tâche avec calme.
Puis ressens le soulagement une fois terminée. - Fractionnement concret
Découpe la tâche en étapes minuscules :
ex. → “Ouvrir mon éditeur de site” / “Écrire un titre”
Et coche chaque étape pour ressentir l’avancement. - Écriture des peurs
Note ce que tu redoutes.
Puis écris : “Et si ça arrive, je peux…”
Cette mise à plat libère la charge mentale. - Mouvement
Fais quelques pas, un peu d’étirements, une courte marche.
Tu détends le corps, tu relances la clarté. - Accueil de la peur avec bienveillance
Plutôt que de l’ignorer, adresse-lui un mot :
“Merci d’être là. Tu veux me protéger. Mais je vais avancer quand même.”
Puis, visualise cette peur enveloppée de douceur.
L’amour apaise. Toujours.
Et après ? Revenir à soi pour relancer l’action
Parfois, poser un mot sur ce qu’on ressent suffit à faire sauter le verrou. Ce n’est pas un manque de volonté, mais un signal : un besoin de sécurité, de sens, ou de clarté.
En identifiant ce qui bloque, on peut enfin agir — sans pression, dans le respect de soi.
→ Si tu veux apprendre à découper une tâche ou sortir de l’engrenage de la charge mentale, découvre la méthode des 10 minutes ici.
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Ton mini-défi de la semaine
- Choisis 1 tâche que tu repousses.
- Identifie l’émotion liée.
- Applique au moins une technique douce : respiration + écriture, par exemple.
- Note la première micro-étape (5–10 minutes) et planifie-la dans la semaine.
Tu verras… tu ne fais pas que débloquer une tâche. Tu retrouves ton énergie.